• Toulouse est une ville attractive. C’est pourquoi la municipalité de Toulouse a pour projet la construction d’une 3ème ligne de métro à Toulouse.

    En quoi consiste le projet ?

    Les appels d’offre pour ce projet gigantesque ont commencé depuis 2018, mais c’est le 4 novembre 2020 qu’a été annoncé le nom de l’entreprise qui réalisera les travaux. C’est donc la société Alstom qui l’a remporté contre Siemens (qui avait pourtant construit les deux autres lignes de métro), Ansaldo-Hitachi, et Caf associé à Thalès.
     
    Ce projet, évalué à 2,669 milliards d’euros par la société française Alstom, reliera les villes de Colomiers, Labège et Toulouse Matabiau.  
     
    Il s’agit d’une ligne de métro de 27 km, dont 80% sera en souterrain. Ce métro automatique sera plus rapide, plus grand, et moins cher que les deux autres lignes. La société Alstom, ainsi que Tisséo Collectivités (autorité organisatrice des transports de l’agglomération toulousaine) estime que cette nouvelle ligne de métro sera utilisée par 200 000 voyageurs par jour, et qu’elle desservira 220 000 emplois par jour.
     
    Le 3ème métro toulousain, aussi appelé Toulouse Aerospace Express (TAE), comportera 21 stations (qui n’ont pour le moment toujours pas de noms définitifs) donc 5 en correspondance avec les lignes de transports actuelles (c’est-à-dire les lignes A et B ainsi que le tramway).
     
    De plus, le TAE sera également connecté avec 5 gares SNCF/TER. Il desservira également Airbus ainsi que les zones d’activité situées au sud-est de Toulouse.

    Le métro et bien plus encore

    Mais ce projet ne comprend pas uniquement cette 3ème ligne de métro, bien que ce soit le point central. En effet, cela inclut également le prolongement de la ligne B actuelle du métro ainsi que la transformation du T2 (ligne de tramway) en navette aéroportuaire.
     
    Ce projet de métro automatique fait partie d’un véritable souhait de mutation urbaine. En effet, il se situe sur un territoire périurbain qui ne cesse d’attirer de nouveaux habitants. Afin de répondre à cette inflation démographique la ville de Toulouse a décidé de lancer divers projets, dont le TAE, pour redynamiser cette zone. Cela a pour but notamment :
     
    • D’étendre le réseau de transport vers les zones d’emploi (comme Airbus par exemple qui emploie 21 000 personnes, en plus de générer 40 000 emplois indirects). 
    • De « contrôler » l’étalement urbain en créant de nouveaux quartiers.
    • De requalifier la zone d’activité économique présente sur ce territoire.

    Comment ce projet est-il financé ?

    En pleine crise de coronavirus, le financement d’un tel projet inquiète particulièrement Marc Péré, le vice-président de Toulouse Métropole.
     
    Cependant, la majeure partie du financement se fera via l’endettement de Tisséo.  Pour le moment, la part de l’emprunt serait de 75%, et ce par rapport à la fourchette qui est déjà définie en ce qui concerne le projet de prolongement de la ligne B.
    Mais ces calculs avaient été faits avant la pandémie qui touche actuellement le pays. Au moment des calculs, Tisséo comptait sur sa bonne capacité d’autofinancement (afin de pouvoir s’endetter). Cependant, entre temps le coronavirus est arrivé ce qui a perturbé ces plans. En effet, le nombre de billets vendus a beaucoup baissé, notamment en raison du confinement, ce qui fait que les recettes attendues ne sont plus les mêmes que celles escomptées lors de la création du dossier de financement.
     
    C’est pourquoi Marc Péré souhaite « une réactualisation de l’étude »  avant de se lancer pleinement dans un projet d’une telle ampleur, et d’un tel coût.

    Quel est le calendrier des travaux ?

    À cause du coronavirus, la décision a été prise en septembre 2020 de repousser le début des travaux à 2022, pour une mise en service après 2025.  Cependant, les premiers travaux préparatoires ont déjà commencé. En effet, depuis janvier 2020, des sondages géotechniques  ont été effectué. Ils ont dû être interrompus à cause du confinement mais ont repris pendant l’été.  Cette étape est essentielle car elle permet de bien connaître les sous-sols afin de bien dimensionner et positionner la construction.
     
    Ce projet de grande envergure, tant au niveau urbain qu’au niveau des transports, va permettre une véritable transformation du territoire périurbain toulousain.  Cela risque de renforcer encore l’attrait de Toulouse.
     
     
Créer alerte
Se faire rappeler
Vertical Tabs