Ce moment a été très attendu par les résidents : la transformation de la prison Saint Michel en un lieu de résidence. Si le projet a été maintes fois vainement relayé par les maires successifs, l’espoir renait aujourd’hui. Objectif 2020.
Si les Toulousains affichent autant d’attachement à cet endroit, c’est surtout parce que la prison Saint Michel est un vestige de l’histoire. Sa réhabilitation est prévue pour les prochains mois, un projet qui doit être bouclé en 2020. Pour que l’espace revive, le projet concerne l’instauration de 110 logements neufs, mais aussi d’autres commodités dont un hôtel et des parcs au niveau de l’ancienne maison d’arrêt. Une sorte de musée consacré à la Seconde Guerre sera mise en place au Castelet pour rappeler le passé de la ville. En effet, l’endroit a été le bagne d’André Malraux et le lieu d’exécution du résistant Marcel Langer. En somme, ce projet fera retrouver des souvenirs d’antan, et les résidents ont été appelés à y contribuer.
Ce centre de détention a officiellement mis les clés sous la porte au début de l’année 2003, mais des prisonniers y étaient encore retenus jusqu’en 2009. Au départ de ceux-ci, des idées ont fleuri au sein de la municipalité, dirigée alors par trois maires successifs. Dernièrement, la question a été soulevée par Jean-Luc Moundec qui dirige la métropole. D’après ses propos, les projets innovants ne manquent pas, et la création d’une Cité de la Musique dans les murs de l’ancien endroit de détention en fait partie. Ainsi, la place renouvelée comportera un auditorium, un jardin public rue de Gorp et un espace vert.
Malgré les changements qui vont être opérés sur les bâtiments de la prison, comme la suppression d’une de ses branches, ceux-ci resteront la possession de l’Etat. Le groupe composé des représentants des résidents ont déjà fixé les lieux où seront placés les immeubles d’habitation en 2018. Cette année, ils discuteront des moyens de financer le projet. Jusque là, on sait que l’auditorium sera placé au fond, mais aucune esquisse de professionnels du bâtiment n’a encore été émise, selon les propos de l’adjoint au maire Francis Grass.
Les débats ne concernent pas uniquement l’aménagement des bâtiments. Déjà, le prix d’achat du terrain par la Ville a causé des discussions houleuses. Le tarif imposé par l’Etat, de 7,5 millions d’euros a été maintes fois réétudié, en partant de 11 millions d’euros, puisque la Ville en a proposé 5,5, tout en sachant que la première estimation des Domaines était de 750000 euros. Au niveau de la conception technique du projet, la première option serait de construire 2 immeubles en suite aux ailes du fond, donnant en tout 7000 m² habitables. La seconde option s’aligne sur ce premier mais avec l’ajout d’une tour avec 10 étages pour en faire un hôtel. Enfin, la troisième option consiste à limiter la hauteur de l’hôtel à 6 étages, et compléter les 10000 m² en élargissant sa base.
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